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plan de rénovation énergétique Nous connaissons désormais les lignes directrices du plan proposé par le gouvernement pour promouvoir la rénovation énergétique des logements. En déplacement à Arras pour l’occasion, Jean-Marc Ayrault a en effet officiellement présenté, jeudi 19 septembre 2013, les principales mesures de ce qu’il convient désormais d’appeler le dispositif « J’éco-rénove, J’économise ».

S’il faut en croire un récent sondage TNS Sofres publié par l’Ademe, 80% des français chercheraient aujourd’hui à réduire de façon notable leur consommation d’énergie. Si cela passe évidemment par l’application de petits gestes simples (ne pas laisser ses appareils électriques en veille par exemple), réaliser de telles économies implique bien souvent la rénovation de son logement. Dans cette optique, le Plan présenté ce jeudi par le Premier ministre doit permettre, à termes, de tripler le nombre de biens immobiliers rénovés énergétiquement (à savoir 500.000 rénovations d’ici à 2017).

Accompagné de Cécile Duflot, ministre du Logement, et de Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, Jean-Marc Ayrault a donc évoqué toute une série de mesures entrant dans le cadre du dispositif « J’éco-rénove, J’économise ». De l’avis du Premier ministre, « c’est la facture énergétique de la France qui diminue mais c’est aussi la facture des ménages qui doit diminuer ».

Concrètement, le plan s’articule autour de diverses dispositions permettant chacune d’aider une certaine catégorie de ménages à financer ses travaux à caractère énergétique. Si les moins fortunés (revenus ne dépassant pas 26.000 euros annuels pour un couple) pourront bénéficier d’une prime d’Etat de 3000 euros, les revenus dits « moyens » (25.000 euros pour une personne seule, 35.000 pour un couple et 50.000 pour un foyer de 4 personnes) ne pourront pour leur part prétendre qu’à une subvention de 1350 euros.

Si ces primes pourront être cumulées avec les subventions attribuées notamment par l’ANAH, Jean-Marc Ayrault précise qu’il ne s’agit toutefois pas là des seules opportunités qui s’offrent aux français désireux de renforcer la performance énergétique de leur logement. « Pour les ménages, l’aide de l’État peut aller jusqu’à 80 %. C’est un crédit d’impôt, c’est une prime, c’est un prêt à taux zéro, et c’est parfois des aides des collectivités locales qui peuvent aller jusqu’à 100 % d’aides », souligne-t-il ainsi.

Autre point attendu par les professionnels du secteur, la TVA. C’est désormais officiel, celle-ci est ramenée à 5% pour  tous les travaux de rénovation énergétique.

A noter que s’ils souhaitent entreprendre des travaux au sein de leur logement, les particuliers disposeront désormais d’un « guichet unique » auprès duquel ils pourront collecter tous les renseignements indispensables. Outre la création de 450 « points rénovation info service » disséminés sur l’ensemble du territoire, le gouvernement met en service une ligne téléphonique leur étant spécialement dédiée (0810 140 240) et un site internet (http://www.renovation-info-service.gouv.fr/).

Source : le diagnostic immobilier

Le Premier ministre a annoncé les principales mesures du plan de rénovation énergétique. La prime de 1.350 € est confirmée, tandis qu’elle sera portée à 3.000 € pour les ménages les plus modestes. Elles complèteront les dispositifs du CIDD et de l’eco-PTZ, et un nouveau « service public de la rénovation » est désormais mis en service dans toute la France.

A la veille de l’ouverture de la Conférence environnementale, le Gouvernement a décidé de dévoilé une partie des mesures du plan de rénovation énergétique des logements. C’est Jean-Marc Ayrault, en visite à Arras, qui présente le nouveau dispositif de « Service public de la rénovation énergétique » doté de 450 points d’information sur le territoire. Il sera accompagné d’un numéro de téléphone et d’un site internet, afin que les Français puissent y trouver le maximum d’informations et de conseils avant d’entamer des travaux dans leur logement.

Prime supplémentaire

Ce service vient compléter le dispositif de primes, annoncé en mars dernier par le Président de la République : une subvention de 1.350 € sera proposée aux ménages dont les revenus sont inférieurs à 25.000 € par an pour une personne seule, et 35.000 € pour un couple, et 50.000 € pour une famille avec deux enfants. En complément, pour les ménages les plus modestes – dont les revenus sont de moins de 26.000 € pour un couple et 35.000 € s’il réside en Ile-de-France – il a été décidé d’allouer une prime de 3.000 €.

Ces deux primes s’ajoutent aux outils existants que sont le crédit d’impôt développement durable (CIDD) et l’éco-PTZ qui peut aller jusqu’à 30.000 €.

Suspense sur la TVA

Le Gouvernement a redit l’objectif de ce plan qui est d’inciter les Français à réaliser des travaux de rénovation énergétique, afin de réduire la fracture énergétique du pays. « Près de 80% de la facture des travaux de certains Français seront couvertes par des aides publiques« , a estimé le gouvernement, cité par l’AFP.

D’autres annonces, notamment celle très attendue par le secteur sur la baisse de la TVA à 5% pour les travaux de rénovation, devraient être prononcées par le Chef de l’Etat …

Source : Batiactu

Ce sont 95.000 primes que l’Etat distribuera d’ici à 2015 à des ménages souhaitant lancer des travaux de rénovation thermique pour leur logement principal. Explications en détail.

« Il est créé un Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat (FSREH), doté de 135 millions d’euros, qui a pour objet d’aider les ménages propriétaires occupants sous plafonds de ressources à mener à bien des travaux améliorant la performance énergétique de leur logement » principal, c’est en ces termes que le texte d’une convention passée entre l’Etat et l’Agence de services, annonce la distribution de prime pour la rénovation thermique.

En effet, 95.000 primes seront données à des ménages qui souhaitent effectuer des « travaux relevant d’au moins deux catégories parmi l’isolation des murs, des toitures ou des parois vitrées ou l’installation d’équipements de production d’énergie, de chauffage ou d’eau chaude sanitaire performants« , précise le texte publié au journal officiel. Les financements s’appliqueront aux chantiers de logements de plus de deux ans qui seront portés par des professionnels.

De prochaines annonces le 5 septembre
Selon le texte, 23 millions d’euros seront débloqués cette année, puis 69 millions en 2014 et 43 millions en 2015. Sur l’enveloppe totale, 128,5 millions d’euros correspondront au versement de la prime, 6 millions aux coûts de gestion du FSREH et 500.000 euros pour l’évaluation du dispositif. La prime pourra être cumulée avec le crédit d’impôt développement durable, qui représente 262 millions d’euros. Quant aux conditions d’attribution des primes, elles seront indiquées dans un décret. Néanmoins, la ministre du Logement avait laissé entendre, en mars dernier, que les plafonds de ressources de 25.000 euros par an pour une personne seule, 35.000 euros pour un couple et 50.000 euros pour un couple avec deux enfants devraient être retenus. Elle avait également ajouté que la prime pourrait atteindre 3.000 euros pour les ménages les plus précaires.

Mais ce n’est pas tout, le sujet de la rénovation thermique devrait également faire partie des dossiers importants de la rentrée puisque le ministre de l’Ecologie et de l’énergie Philippe Martin a souligné dans un entretien accordé au Nouvel Observateur qu’il ferait le 5 septembre avec Cécile Duflot « des annonces fortes » en la matière. Cependant, il ne s’est pas prononcé sur la baisse de la TVA à 5% sur les travaux de rénovation tant attendue par le secteur. Réponse sous peu donc.

Source : Batiactu

Afin d’anticiper la loi Grenelle II relative aux bâtiments proches de zéro énergie d’ici à 2020, l’association Effinergie a lancé un nouveau label : BEPOS-Effinergie 2013. Objectif : proposer une définition du bâtiment à énergie positive commune à l’ensemble des acteurs.

Après Effinergie+, voici un nouveau label : BEPOS-Effinergie 2013. Son objectif : anticiper les prochaines échéances en matière de performances énergétiques et plus particulièrement la généralisation des bâtiments dits à énergie positive d’ici à 2020.

Si des programmes se réclament déjà de cette appellation, il n’y a pourtant pas pour l’instant de protocole. C’est donc pour remédier à ce manque que le collectif Effinergie a lancé le nouveau label. Celui-ci propose « une définition du bâtiment à énergie positive commune à l’ensemble des acteurs« , explique le collectif. Le label est basé sur la méthode de calcul de la RT 2012 (Th-BCE). Parmi les nouveautés, on peut citer la réalisation d’un bilan d’énergie prévisionnel qui s’appuie sur les consommations d’énergies non renouvelables. D’autre part, le projet pourra être étudié dans son ensemble, à l’échelle du permis de construire ou du permis d’aménager. Et bien sûr, le projet devra respecter les exigences du label Effinergie+.

Des critères d’ajustements
Autre facteur important, pour décrocher le label, il faudra effectuer une évaluation du potentiel d’écomobilité du projet et réaliser une évaluation de la consommation d’énergie grise. « Il est également demandé à ce que les procédures de commissionnement soient prévues« , explique l’association. Ensuite, « le bilan d’énergie primaire non renouvelable sera calculé et devra être proche de zéro compte-tenu d’un écart autorisé« . Sur ce dernier point, l’objectif est de pouvoir laisser « tous types de bâtiments prétendre au label« , notamment les immeubles collectifs et les constructions situées dans des régions moins ensoleillées. C’est d’ailleurs pourquoi, l’écart autorisé tiendra compte du type de bâtiment, de la zone climatique et de la densité.

La suite ? « Effinergie capitalisera sur les retours d’expérience grâce à l’observatoire BBC pour faire évoluer ce nouveau label et proposer des outils pédagogiques aux professionnels souhaitant rejoindre l’aventure du bâtiment à énergie positive« , a conclu Jean-Jacques Queyranne, président du collectif Effinergie, lors de la présentation de ce label au salon BE+ de Lyon.

Les grands principes du label Bepos Effinergie 2013

Pré-requis
- Le bâtiment doit respecter les critères du label Effinergie+
- Le bâtiment doit faire l’objet d’une évaluation de l’énergie grise et du potentiel d’écomobilité

Exigence principale : Bilan epnr < Ecart autorisé

Un bilan en énergie primaire non renouvelable calculé en 3 étapes :
- Collecte des consommations d’énergie finale entrant et sortant.
- Passage en énergie primaire non renouvelable.
- Bilan d’énergie primaire non renouvelable.

Un écart accepté à l’énergie positive pour permettre aux bâtiments exemplaires d’obtenir le label dans toutes les régions et tous les contextes urbains. Cet écart accepté dépend du type de bâtiment, de la zone climatique et de la densité.

L’écart accepté à l’énergie positive est la somme de :

- La consommation de référence du label effinergie+pour les usages réglementés cep ref
- La consommation de référence pour les usages non pris en compte par la RT AUE ref
- Une production de référence. Prod ref

Ecart autorisé ₌ cep ref + AUE ref – Prod ref

Sources : Collectif Effinergie – Batiactu

RENOVATION – Grâce à une surélévation, mais surtout à une rénovation thermique intégrale, la société Maisons Contoz a doublé la surface d’une habitation franc-comtoise, tout en réduisant de 25% la facture de chauffage. Explications.

Avant                                                                                        Après

                    Surélévation BBC rénovation

Ils voulaient agrandir leur maison, ils en ont profité pour réduire leur facture de chauffage ! Cette famille franc-comtoise commençait à se sentir à l’étroit dans son habitation de 80m², mais se refusait à la quitter. Elle a fait appel à l’entreprise Maisons Contoz pour trouver une solution. « Nous avons très vite suggéré une surélévation » se souvient Virginie Contoz, directrice général de la société.

Un nouvel étage permettrait ainsi de doubler la surface du logement. Mais c’était sans compter sur un autre problème : cette nouvelle structure serait conçue pour être très isolée, à l’inverse du rez-de-chaussée qui resterait « une véritable passoire », aux dires de Virginie Contoz. « Nous avons donc convaincu les propriétaires de repenser entièrement les performances énergétiques de la maison, sans dépasser leur budget » ajoute-t-elle.

Avec le client, la discussion a toujours été très transparente. « Nous connaissions leur enveloppe, et nous avons fait en sorte de ne pas la dépasser », précise d’emblée Virginie Contoz. Pour 136.000 euros, la rénovation inclura donc une surélévation, avec l’aménagement de l’intérieur du nouvel étage, quelques changements dans l’aménagement du rez-de-chaussée, mais surtout une amélioration globale des performances énergétiques de la maison.

- Mal isolé, le rez-de-chaussée a donc subi un lifting énergétique complet. Les persiennes ont été remplacées par des volets roulants. « Certaines des fenêtres ayant été changées il y a quelques années, nous n’y avons pas touché », détaille Virginie Contoz. La porte, en revanche, vraie source de fuite d’air, est remplacée.

De même, la chaudière au gaz, relativement récente, est conservée, même si certains radiateurs sont changés. Un système de chauffage de l’eau chaude sanitaire par des panneaux solaires thermiques est installé sur la toiture, « un passage obligé pour obtenir le label BBC rénovation », indique Virginie Contoz. La maison est d’ailleurs l’une des premières à décrocher la certification, ainsi qu’une médaille d’or lors du challenge 2013 de l’Union des Maisons Françaises.

- L’isolation intérieure trop légère du rez-de-chaussée a été complétée par une isolation thermique par l’extérieur (ITE), qui a également permis de redonner un coup de jeune à la façade. A l’étage, une couche de polystyrène de 4 cm couvre désormais l’intérieur des murs, construits en brique. Le matériau a été choisi pour sa résistance thermique.

« Le client souhaitait un bardage en bois sur l’extension, se souvient Virginie Contoz. Nous avons donc opté pour une isolation en laine de verre placée sous ce bardage ». Pour limiter les ponts thermiques – un risque courant dans le cas d’une surélévation, à cause de la discontinuité de l’isolation – le bardage en bois de l’étage est prolongé en dessous du niveau du plancher en bois.

- L’étape la plus complexe a été la surélévation. « Il fallait déposer le toit et construire l’étage, alors que le reste de la maison était toujours habité », poursuit Virginie Contoz. La manœuvre délicate a valu au chantier de durer quatre mois, à cheval sur une période d’absence des propriétaires.

Les conclusions du thermicien et l’obtention du label BBC Rénovation ont conforté le choix des clients : la consommation de chauffage a été réduite de 25% alors que la surface du logement a doublé. « S’ils n’espéraient pas réaliser de telles économies, c’est surtout le gain de confort qu’ils perçoivent aujourd’hui », conclut Virginie Contoz.

Source : Batiactu

Comment financer la rénovation énergétique des bâtiments anciens en gagnant de l’argent ? C’est le problème auquel s’est attaqué le conseil régional d’Ile de France. Réponse avec cet automne, la création d’une SEM « Energies Posit’if » et d’un astucieux système de « tiers financement ». Le but : aider même les plus petites rénovations des collectivités qui n’intéressent pas forcément les grands organismes prêteurs.

mécanisme du tiers financement

Cela prend du temps, mais on y est arrivé. Le Plan Régional pour le Climat adopté il y a un an par le Conseil Régional d’Ile de France (après 4 années de préparation et d’étude) a débouché en septembre sur l’une de ses réalisations les plus concrètes et les plus innovantes, «Energies Posit’if ». Elle prendra la forme d’une Société d’Economie Mixte qui va en priorité s’attaquer à la rénovation énergétique des bâtiments actuellement délaissés, en particulier dans le logement collectif. Son travail sera d’aider les acteurs un peu perdus à trouver financement, coordinations, et appui juridico financier.

Un système de prêt où tout le monde y gagne

La SEM sera tout à la fois facilitateur et opérateur, chargée de l’ingénierie financière comme des garanties techniques de performance énergétique. Elle avancera les sommes nécessaires aux travaux avec un principe ingénieux : le « financé » remboursera le coût des travaux par un versement régulier dont le montant sera inférieur à celui des économies d’énergie réalisées. C’est le modèle du tiers payant adapté au financement, donc un « tiers financement ». Le calcul est théoriquement avantageux pour toutes les parties puisque la SEM calculera le coût du prêt en étant sûre que le montant final du remboursement soit inférieur à celui des économies d’énergie.

Le système est d’autant plus astucieux qu’il ne cible pas forcément les « gros » . Actuellement, le marché privé de la rénovation ne s’intéresse qu’aux opérations très rentables et avec un temps de retour sur investissement court (10 ou 12 ans maximum). Cela induit des rénovations «à moitié faites», qui hypothèquent ensuite les possibilités d’atteindre un haut niveau de rénovation compatible (les économies d’énergies les moins rentables sont laissées pour la seconde rénovation, ce qui empêche l’établissement d’un équilibre économique).

Limiter la recherche de rentabilité

Donc plus le portage de la société d’économie mixte sera fort, plus la recherche de rentabilité sera limitée. Energie POSIT’IF devrait ainsi permettre des opérations de rénovation dont la durée de retour sur investissement sera plus longue (15, 20 ans ou plus) et des «petites » rénovations par les copropriétés, les petits bailleurs sociaux et les collectivités territoriales.
Pour l’instant les sommes dont sera dotée Energies Posit’il sont peu importantes, bien que rien ne soit défini encore : le système a été voté, mais il est encore en gestation et sa force d’intervention dépendra surtout du nombre de collectivités et structures qui le rejoindront. La calcul a été fait qu’une dotation initiale en capital de 5,63 millions d’euros permettrait d’accompagner techniquement et financièrement la réalisation d’un volume de projets compris entre 40 et 70 millions d’euros.

1 euro en capital donne entre 8 et 14 euros en prêt

L’effet multiplicateur est, selon la nature des projets compris entre 8 et 14. Quant à la rentabilité pour les actionnaires elle serait, en fonction des scénarios de l’ordre de 2,4 à 5,5 % à 5 ans et de 4,9 à 6,1 % à 9 ans. La région Ile de France a donc décider de mettre 4 millions au pot et attend la montée des autres collectivités franciliennes. A terme, ces dernières représenteront entre 75 et 80% du capital, le restant aux organismes financiers. A priori pourraient entrer dans la structure car ils dont déjà montré leur intérêt : la Ville de Paris, les Conseils généraux de Seine-et-Marne, de l’Essonne et du Val-de-Marne, la Ville de Créteil, les Communautés d’agglomération d’Est Ensemble et de Cergy Pontoise et les syndicats intercommunaux d’énergie SIPPEREC, SIGEIF et SEY 78.

Source : La Tribune

L’association de consommateurs publie ce mardi 27 novembre une étude sur « l’impact économique désastreux » du chauffage électrique, qui rend d’autant plus urgente la transition énergétique, et la rénovation thermique du parc de logements.

8 millions de ménages, soit 30% de la population, sont chauffés à l’électricité, ce qui constitue en soi une spécificité française. Ajouté au fait que ce mode de chauffage concerne une majorité de logements mal isolés construits avant 1975, ce poids important du chauffage électrique rend la consommation française d’électricité très sensible aux variations de températures. Ainsi, en hiver, un degré de moins entraîne un surplus de consommation de 2.300 mégawatts (MW).

Un système de production et de distribution surdimensionné

En l’absence de solution de stockage, pour pouvoir absorber ces points de consommation qui ne se produisent que quelques heures par an, c’est l’ensemble du système qui est surdimensionné (deux fois trop selon UFC-Que Choisir), en termes de production (nucléaire ou d’origine fossile) comme de distribution, accuse l’association. Et le surcoût correspondant à ce surdimensionnement est absorbé par l’ensemble des consommateurs, pas uniquement ceux qui se chauffent à l’électricité. Au contraire, ces derniers bénéficient, selon UFC-Que Choisir, d’un abonnement ramené au kWh moins onéreux que leurs compatriotes qui ont opté pour d’autres modes de chauffage.

Bientôt des tarifs différents selon les modes de chauffage ?

Mais la loi sur la Nouvelle Organisation des Marchés de l’Electricité (NOME) adoptée fin 2010, prévoit que d’ici à 2015 les tarifs réglementés de l’énergie puissent être fixés de façon à inciter les consommateurs à réduire leur consommation pendant les périodes où la consommation globale est la plus élevée. Autrement dit, la structure des tarifs de l’électricité pourrait tenir compte du mode de chauffage.

D’après les calculs de l’association, si les surcoûts liés au chauffage électrique étaient intégralement payé par ses utilisateurs, ces dernier pourraient payer de 12% à 80% (en tenant compte du coût de renouvellement des capacités de production) de plus que pour les autres modes de chauffage.
Ce qui fait dire à son président Alain Bazot qu’il s’agit là d’une «grenade dégoupillée qui va faire exploser la facture des ménages utilisant un chauffage électrique».

Favoriser la rénovation thermique des logements

UFC-Que Choisir préconise tout un arsenal de mesures pour favoriser la rénovation thermique des logements les plus mal isolés et occupés par les ménages les plus précaires, tels qu’un système de bonus/malus sur la taxe foncière en fonction du type de travaux réalisés, ou encore un dispositif de tiers investisseurs pour accompagner les ménages aux capacités d’investissements limitées. Déjà 9 millions de Français sont en situation de précarité énergétique, et consacrent plus de 10% de leur budget à leur facture d’énergie. Et cela ne peut que s’aggraver alors qu’une étude du Sénat nous promet des hausses de 50% du prix de l’électricité d’ici à 2020.

Source : La Tribune

Des centaines de milliers de logements vont devoir être rénovés chaque année pour que la consommation d’énergie dans le bâti ait des chances de s’infléchir réellement.

Facile à dire… mais par quoi, par qui commencer ?

L’effort et les coûts sont tels qu’il faut faire des choix. Selon Vincent Legrand, membre de l’association Négawatt, les chiffres doivent parler : « Les logements les plus énergivores sont ceux construits avant 1975. Contrairement à ce que l’on peut croire, ce sont en majorité des maisons individuelles. Trouver les solutions techniques et financières pour s’attaquer à cet immense chantier est une vraie priorité ».

De fait, selon les données de l’Observatoire de l’Energie, la moyenne de la consommation d’énergie pour le chauffage dans les logements tourne autour de 200 kw/h/m2/par an. Mais dans le parc construit avant 1975, elle grimpe à 322 kw/h/m2/par an. Et ce parc représente 16 millions de résidences principales, dont 53 % sont des maisons, 27 % des immeubles de plus de 9 logements et 20 % des immeubles de 2 à 9 logements. En outre et toutes choses égales par ailleurs, la consommation d’énergie des maisons est largement supérieure à celles des immeubles d’habitation.

Selon Olivier Sidler, fondateur du cabinet Enertech et auteur d’une étude essentielle sur les enjeux de la rénovation thermique*, « si l’on pondère par la consommation spécifique de chauffage de chacune des typologies de bâtiments, il apparaît que le poids de la maison individuelle dans la consommation de chauffage des logements d’avant 1975 est de 64,2% et celle des bâtiments de moins de 10 logements de 16,3 %. Les « petits » bâtiments (moins de 10 logements et maisons individuelles) représentent donc plus de 80 % de la consommation de chauffage du parc de logements d’avant 1975. Donc aussi sensiblement 80 % du gisement d’économie. »

Comment procéder et tout d’abord, quels objectifs de performance se fixer ?

Vincent Legrand estime que c’est au plan national qu’il faut tendre vers le « facteur 4 » (le quart des 200 kw/m2/an de moyenne, soit 50), avec donc des  écarts possibles selon les régions. « On peut souhaiter une certaine mutualisation en la matière, par exemple 80 à Mulhouse et 30 à Marseille, pour que l’effort financier soit supportable dans les régions froides ». Car cet objectif de 50 suppose une transformation en profondeur du bâtiment.

Second aspect essentiel : la rénovation thermique doit se pratiquer sur le mode du Blitzkrieg plutôt que de la guérilla, donc engager le maximum de moyens tout de suite, plutôt qu’étaler les améliorations dans le temps.

C’est un point que met en avant l’étude du cabinet Enertech. « Le coût d’une rénovation en plusieurs étapes, notamment si les résistances thermiques des parois doivent être renforcées à chaque fois, sera toujours beaucoup plus important que celui d’une rénovation faite en une seule fois. Ensuite, si on mobilise deux, voire trois fois, des entreprises pour faire des travaux que l’on aurait pu faire en une seule fois, cela nécessitera beaucoup plus de main d’oeuvre »… dans un secteur qui rencontre des difficultés chroniques de recrutement.

Effectuer des travaux en une seule fois limite aussi les gênes pour les usagers et surtout facilite une indispensable cohérence.

Par exemple, systématiser la ventilation mécanique lorsque l’étanchéité est satisfaisante, ce qui évitera certains déboires rédhibitoires (pourrissement…) ou encore dimensionner le chauffage en fonction de l’isolation. Ce n’est pas la peine de chauffer l’eau à 90 ° si les pièces sont toutes isolées, mais il est impossible de se limiter à 40 ° lorsque l’isolation n’est que partielle. Les gisements d’économies d’énergie et d’argent sont alors en partie gaspillés.

Pour intervenir massivement, en cohérence et de façon financièrement supportable par les propriétaires, il faut une approche globale, comme le pratiquerait une grande entreprise sur un immeuble.

Source : Newsletter Ecobat

 

Le dernier Observatoire BBC d’Effinergie révèle des gains importants en matière de valeur moyenne d’étanchéité à l’air observée tant en maisons individuelles qu’en logements collectifs certifiés BBC. En outre, l’étude tente d’identifier la localisation des mesureurs d’étanchéité en regard du marché de la construction BBC en France.

Concernant la perméabilité en maisons individuelles, l’Observatoire BBC d’Effinergie révèle que la valeur moyenne des 2.461 maisons individuelles étudiées se monte à 0.40 m3/h.m2 sous 4 Pa. Soit un gain de 41%, si l’on compare à l’étude du CETE de Lyon sur 1.792 maisons, en date de mai 2011, qui affichait un chiffre de 0.68 m3/h.m2 sous 4 Pa.

En détail, il apparaît que 50% des bâtiments mesurés ont une perméabilité comprise entre 0.31 m3/h.m2 sous 4 Pa et 0.50 m3/h.m2 sous 4 Pa. De plus, près de 10% des réalisations exemplaires de l’étude, en termes de performance à l’étanchéité à l’air, présentent une valeur mesurée inférieure à 0.23 m3/h.m2 sous 4 Pa. A partir d’un échantillon de 1.200 maisons individuelles, l’étude met en évidence une amélioration de la valeur moyenne de la perméabilité mesurée dans les maisons individuelles certifiées BBC-Effinergie au cours des deux dernières années. Le gain observé est alors de 15% sur la valeur moyenne entre 2011 et 2012. Il s’agit seulement d’une tendance, précise l’Observatoire BBC, qui méritera d’être confirmée dans une prochaine étude.

Analyse dans le logement collectif
Du côté du logement collectif, l’Observatoire note là encore un gain de 34% sur la valeur moyenne de la perméabilité à l’air. En effet, l’étude de l’échantillon de 83 opérations de logements collectifs certifiés par Cerqual avant le 31 mars 2012, établit une moyenne à 0.54 m3/h.m2 sous 4 Pa, en comparaison des 0.86 m3/h.m2 sous 4 Pa mesurés par le CETE de Lyon sur un échantillon de 483 logements.
En détail, il apparaît que 50% des bâtiments mesurés ont une perméabilité comprise entre 0.42 m3/h.m2 sous 4 Pa et 0.61 m3/h.m2 sous 4 Pa. En outre, 75% des projets ont une valeur inférieure à 0.61 m3/h.m2 sous 4 Pa.

Données croisées
En parallèle, l’Observatoire a analysé la localisation des mesureurs autorisés et son impact sur le marché de la construction BBC en France métropolitaine. Des disparités géographiques se font jour, notamment entre les régions Champagne-Ardenne, Centre, Auvergne, Limousin et les régions Pays de Loire, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, avec des écarts variant de 2 à 26. Si l’on met en regard les demandes en cours de certifications BBC-Effinergie, on peut potentiellement identifier les régions en sous-effectif de mesureurs autorisés. Par exemple, on constate que pour un nombre similaire d’organismes en région toulousaine, aixoise et de Besançon, le nombre de demandes de certifications BBC est beaucoup plus importante dans le sud-ouest. Egalement, pour un grand nombre de demandes de certifications BBC relativement proche, la région de Nantes possède deux fois plus d’organismes implantés que la région de Bordeaux.

Là encore, il s’agit de tendance, rappelle l’Observatoire BBC, que les données doivent être affinées au cas par cas et localement. Et de noter que les besoins avec l’application de la RT 2012 au 1er janvier prochain pour le résidentiel pourraient être anticipés grâce au croisement des données officielles du ministère de l’Ecologie et les données sur la géolocalisation des mesureurs autorisés.

Source : Batiactu

Le premier éco-prêt à taux zéro collectif, qui avait été pensé pour les syndicats de copropriétaires, a été reporté sine die…

Les syndicats de copropriétaires vont devoir attendre pour réaliser leurs travaux d’économie d’énergie. Le premier éco-prêt qui leur était destiné devait entrer en vigueur début avril. Il a finalement été reporté. A quand? C’est une question qui n’a pas encore de réponse…

«Il y a eu un petit bug», nous explique-t-on à l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL). «Les décrets d’application de la loi Warsmann devaient paraître courant mars pour permettre à ce nouvel éco-prêt d’entrer en vigueur le 1er avril, mais ils n’ont pas été publiés», détaille Isabelle Couetoux, directrice adjointe de l’ANIL. «Nous nous apprêtions à communiquer sur ce nouvel outil, le premier qui rendait possible la contraction d’un prêt à taux zéro par un collectif. D’après les informations que nous avons, le texte est compliqué techniquement à mettre en place. La parution des décrets est reportée à après les élections. Ils ne sortiront probablement pas avant le mois de septembre». Reste à savoir si ces décrets seront bien publiés un jour… «Il est vrai que de nombreux textes passent à la trappe, mais nous ne pensons pas que ce sera le cas pour celui-ci», estime Isabelle Couetoux.

Si les syndicats de copropriétaires vont devoir attendre pour des travaux sur les parties communes, les propriétaires ont toujours la possibilité de contracter des éco-prêts à taux zéro individuels. Cet outil permet de financer la rénovation énergétique de son logement et donc de réduire ses consommations d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. Et ce, sans faire d’avance de trésorerie et sans payer d’intérêts.

Aucune condition de ressources n’est exigée pour en bénéficier, mais il faut que le logement dans lequel sont réalisés les travaux ait été achevé avant le 1er janvier 1990 et soit occupé à titre de résidence principale. Ce prêt à 0% aidé par l’Etat est accordé par les établissements de crédit. Début 2012, la durée maximale de cet éco-prêt est passée de 10 à 15 ans pour les bouquets de trois travaux et les projets visant à une performance globale. Par ailleurs, le cumul de l’éco-prêt à taux zéro et du crédit d’impôt développement durable est à nouveau possible. Mais attention: ce cumul est cette fois-ci possible sous conditions de ressources – le montant des revenus du foyer fiscal ne doit pas excéder 30.000 euros.

Source : Inforénovateur